Un jour où il faisait un brouillard d’enfer à Valence, on avait eu envie de prendre de la hauteur.
Nous voilà grimpant par le chemin des gardes. Elle me parle de l’un de ses fils qui prend toute la place dans la famille. On travaille le sujet. J’observe la situation comme un sculpteur devant une pierre monumentale. Je mets des petits coups de marteau ici ou là pour voir comment ça résonne.
Le sujet n’est pas l’envahissement, le sujet, c’est ELLE.
Qu’est-ce qui fait qu’elle se laisse manger son espace (son temps, son énergie!) par son enfant devenu adulte? Comment ça s’est installé ? Depuis quand? Qui dit quoi à ce sujet dans la famille ? Quelles sont les places de chacun? Pourquoi cette situation se maintient ? Qu’est-ce que ça lui fait dans le CORPS?
Et là , ça se corse. Car l’organe touché est celui du territoire. Bien sûr qu’on peut faire un lien. Mais ce n’est pas un lien de cause à effet rigide et direct. C’est UNE interprétation, une indication possible. Il y en a d’autres, plein. Et l’enquête à mener est tout sauf un empilement de certitudes.
Car de certitudes il n’y en a jamais. Le processus de compréhension de ce que notre corps dit de nous est subtil, complexe, et long en maturation.
Le travail se fait sous la surface de la conscience, jusqu’au jour où ✨✨✨…on VOIT, où l’origine du problème nous apparaît.
Et c’est quand on réintègre en soi l’origine du problème qu’on comprend que sa résolution aussi, de fait, est en nous.
On avait traversé la forêt et au détour d’un virage il est apparu, émergeant des brumes: le château de Crussol, majestueux, trônant sur une mer de nuages, splendide.
Un moment d’émerveillement devant la beauté du spectacle.
Synchrone avec cet échange fécond sur les « rôles » familiaux, et comment on peut déclencher en douceur un réajustement du système familial en se déplaçant soi-même d’un quart de tour.
Dans toutes les situations que l’on vit, c’est en se responsabilisant qu’on évolue et qu’on sort du « subi ».
Tout ça en courant, marchant, grimpant sur le chemin de la vie.
Que je célèbre aujourd’hui depuis un autre paradis 😉
