J’ai fait une expérience de changement forte récemment.
Quand on parle changement, quand on est porté assez naturellement en général vers ce processus infiniment complexe qu’est l’évolution personnelle, on ne sait pas toujours à quoi ça correspond.
Ça reste abstrait, confus, irréel.
Or changer est véritablement une EXPÉRIENCE.
Une situation vient percuter votre conscience et ouvre d’un seul coup un grand pan nouveau de vous-même que jusqu’alors vous vous cachiez soigneusement (car trop dur à encaisser).
Ce choc n’est ni doux, ni lisse, ni linéaire. C’est un choc. J’en ai été estomaquée, bouleversée. Et j’ai su tout de suite qu’il me faudrait du temps pour accepter ce que je voyais: une part de mon caractère qui est désagréable aux autres. Un côté « rentre dedans », une énergie de type rouleau compresseur qui laisse peu de place à l’humilité, à la discrétion, à la douceur.
Mon métier est un métier qui EXIGE ces 3 choses là.
J’ai pris une claque. Violente. Mais la main qui me l’a mise était chaude, maternelle, pleine de compassion, elle portait en sa paume un cœur tendre et bienveillant.
Je n’ai donc pas pu la rabrouer et me trouver des excuses même si mon ego en panique et en fureur m’enjoignait à le faire.
J’ai observé mes « réactions » , j’ai VU que mon ego se défendait, cherchait une issue favorable là où il n’y en avait pas d’honorable.
Alors j’ai laissé faire le temps. J’ai ouvert mon cœur sur cette laideur que je voyais en moi-même , et je me suis mise en marche pour traverser cette brume gluante, j’étais entrée au pays des zombies.
Je les sentais s’accrocher à mes membres, me supplier.
J’ai marché plusieurs semaines, et puis j’ai senti jour après jour que J’ACCEPTAIS et que je prenais l’entière responsabilité de cet éveil.
Ce que j’y ai gagné ?
Une plus grande compassion pour le monde, pour l’être humain parfaitement imparfait que je suis, pour tous ceux et celles qui essaient chaque de devenir un peu meilleurs.
À vous tous qui cachez derrière votre rigidité, derrière vos masques, vos laideurs, vos petitesses, vos hontes, sachez qu’aucune âme en ce monde n’est tout à fait bonne, SACHEZ QU’OUVRIR SON CŒUR RALLUME LA LUMIÈRE.
