Jusqu’à en rire sans plus pouvoir se retenir

À quoi pense-t-elle Frida?
À son œuvre déjà ?
À l’enfant qu’elle n’aura pas ?
À ce corps-armure qu’elle expie sans cesse?

Où trouve-t-on une force de vie telle qu’on arrive à faire de ce plomb qu’est un corps de souffrance en un or aussi multicolore ?

Frida m’a toujours inspirée. Elle m’inspire encore plus aujourd’hui moi qui ai franchi ce cap du demi-siècle derrière lequel elle se tient, éternelle.

Moi qui suis mouvement, elle qui fut à son lit rivée.
Moi qui rêve de peindre elle qui peignit de survie.
Elle qui but, fuma et baisa à l’envi.
Moi qui suis polie, et policée.

Frida, sauvage, éclatante, libre, donne moi un peu de ton sang de feu, prête moi un seul de tes chevaux aztèques, fixe moi de ton regard appuyé de noir…

Et que toutes mes clôtures dans un grand fracas disparaissent, à moi les champs , à moi l’ivresse!

Parce que la poésie est AUSSI un ingrédient discret et ESSENTIEL de mon accompagnement vers cette VIE qui n’attend que notre conscience pour dévaler la pente et remplir toutes nos cellules jusqu’à en rire sans plus pouvoir se retenir.

Partager mon article

Articles similaires

Inclassable

Il est tard et j’ai envie d’écrire.Je cherche dans mes deux trois brouillons.Je trouve ce tableau (une photo sublime, toutes

Lire l'article